Concours AMITER - Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels

Maîtrise d'ouvrage / PUCA

Localisation / Faubourg de Béziers (34)

Mandataire / ex&terra

Equipe / ex&terra / Empreintes  / Orchis

Année / 2021

 

Le « Faubourg » de Béziers subit régulièrement les crues de l’Orb, qui au cours de ces épisodes, isole le quartier et ses habitants du reste de la ville. Le projet proposé se lit comme une recette, un guide à appliquer sur les territoires à risque : 1.Identifier le type de risque en cas de crues. De lourds travaux ont déjà eu lieu sur l’Orb pour le contenir dans son lit. L’objectif aujourd’hui est de permettre au quartier de continuer à vivre en épisode de crues.

2.Cerner les vulnérabilités et les opportunités du territoire en identifiant :

-les secteurs les plus vulnérables, proposés à la mutation (notamment en parc, cf.2)

-et les secteurs refuge hors d’eau, pouvant être le support d’un projet urbain.

 Le projet cerne aussi les secteurs où se développent des usages à risque en cas de crues (pollution, embâcle..) ; ici, les casses automobiles augmentant le risque d’embâcle pendant les crues.

3. Recomposer le quartier avec la contrainte hydraulique. Dans ce cas, on propose de réorienter l’eau sur des espaces agricoles non bâtis, diminuant la pression hydraulique sur d’autres secteurs, en créant un « parc hydraulique ». Le tracé de ce parc s’appuie sur les secteurs à risque.

4. Restructurer les axes de circulation, en intégrant la notion de secours et penser la mise à l’abri des personnes. On propose alors des systèmes de parking relais ouvert à l’annonce des crues limitant les véhicules emportés, ainsi qu’un téléphérique, permettant de garder le lien avec la ville, et participant à l’attractivité touristique du quartier. Quatre bâtiments refuges (1 par casier hydraulique) sont imaginés comme des objets architecturaux de couleur repérables dans l’espace urbain. 

5. Identifier les leviers de renouvellement urbain pouvant participer à la recomposition du quartier. Dans notre cas, les secteurs les plus épargnés se situent de part et d’autre de l’Orb. On recompose alors un quartier d’habitation ouvert sur le fleuve, profitant de ces berges et de la vue qui s’offre. L’Orb devient un élément participant au bien-vivre dans le quartier, et non uniquement un élément négatif dont il faut se protéger en permanence. Ces habitations accueilleront en premier lieu les personnes dont les logements auront été démolis, car vulnérables. L’objectif n’est en effet, pas de créer un quartier pour accueillir plus d’habitants, mais bien restructurer l’existant et permettre aux habitants de vivre sereinement, en étant fier de vivre dans ce quartier.

6. Proposer des nouvelles formes urbaines s’adaptant au risque inondation. On se propose des bâtir des logements verticaux, plutôt qu’horizontaux, pour que chaque unité d’habitation bénéficie d’un espace de refuge en hauteur. Il s’agit donc plutôt de petites maisons, sur une base étroite, en longueur, permettant d’obtenir malgré tout une certaine densité, comme à Amsterdam

7. Enfin, intégrer la culture du risque. Si le risque est bien connu des anciens, les nouveaux habitants ne sont pas forcément sensibilisés à cette problématique. Ainsi, des œuvres d’arts urbaines, liées à la problématique seront apposées en différents points du quartier, participant à la fierté de vivre dans un quartier à risque.